dimanche 22 mars 2009

Hong Kong semaine 2

Dimanche 22 mars. C'est la première journée de congé que je m'accorde depuis une semaine. Ben non, je ne fais pas pitié! Je suis dans un coin du monde extraordinaire que j'apprends à découvrir à tous les jours. Une culture millénaire, des traditions ancestrales, une mégalopole grouillante de vie. Disons qu'on a parfois envie de voir un peu de verdure, parce qu'à Hong Kong, il y a énormément de pollution et le ciel est presque toujours couvert. Rien de mieux alors qu'une petite excursion dans une des nombreuses îles de l'archipel. Direction : Lantau.

Lantau est la plus grande de ces île, elle est même deux fois plus grande que l'île de Hong Kong. On y trouve de nombreux petits villages anciens avec un charme bucolique. C'est donc ça que je m'en vais visiter.
Ça c'est le traversier qui partait du port de Hong Kong et qui m'a amené sur l'île de Lantau. Après quelque 30 minutes, on arrive dans le village de Mui Wo.

Bon, disons que pour le charme bucolique, on repassera... mais ce n'est quand même que le début de la journée.

La baie du village avec quelques bateaux amarrés.


D'autres bateaux.

Ça c'est Paul, toujours très "attitude" avant de monter à bord d'un bus qui m'amena dans un autre village (que j'espérais plus traditionnel) : Tai O, à l'extrémité occidentale de l'île, à environ 45 minutes d'autobus.


Voilà Tai O, un petit village de pêcheurs sur pilotis bâti dans une crique de la mer de Chine. Là, vraiment, on peut pas faire plus typique et traditionnel. C'est très étonnant et très beau aussi. J'ai appris qu'autrefois ce village était un repère de contrebandiers. À la fin des années 80 et au début des années 90, toutes ces petites barques qu'on voit là faisaient la navette entre le port de Tai O et la Chine continentale remplies de télévisions et d'autres trucs électroniques.


Les gens s'aménagent des petites terrasses comme ça à même leur maison.




Une belle vue du village avec la montagne en arrière plan. Comme il s'agit d'un village de pêcheurs, inutile de dire que ça sent très très très très fort le poisson partout dans le petites rues sinueuses.


Ça c'est encore moi, qui montre ses dents!


Dans la petite rue commeriale, on trouve bien sûr tous les produits de la mer, frais ou séchés, en vrac ou emballés. Ça c'est des genres de petites crevettes chinoises séchées. Non, je n'en ai pas mangé.

Ici d'autres produits de la mer séchés. Aucune idée de ce que c'est.

Devinez ce que c'est. Allez, essayez pour voir. C'est un requin séché!


Un temple dans le village.


Une petite boutique fermée.


Départ en mer.


Et oui, même dans les endroits qu'on pensait épargnés par avatars de la modernité, tout le monde a maintenant son téléphone cellulaire.


Une petite boutique de calligraphie.


Une tradition toute chinois qu'on m'a expliquée, lorsque quelqu'un meurt, il faut faire brûler tous ses biens pour lui permettre de quitter notre monde librement. Alors il y a des boutiques comme ça où on vend toutes sortes de trucs en papier pour faire brûler, souvent sous forme de kit emballé comme ça. Ici on voit des emballages de chemises en papier avec des pendentifs en papier, des robes et des montres en papier, des liasses de faux billets de banque de 500 000 000 de dollars de Hong Kong. Notez qu'un dollar canadien vaut environ 6 dollars HK.


Toujours Tai O.


Sans commentaire.


Un mignon petit chien pékinois. Je n'ai pas su s'il était destiné à la cuission pour le restaurant d'à côté ou à autre chose... Ben non, c't'une blague, c'est un petit chien qui appartient à quelqu'un.


Site en développement...

Je ne me lasse pas de prendre des photos de ces maisons sur pilotis.

Encore une autre.

Ici c'est des branches de bambou qu'on fait brûler pour la cuisson.

Une méthode traditionnelle de séchage au grand air.


Une dame avec un très beau chapeau typique.

Ici la commerçante passe de restaurant en restaurant pour proposer ses poissons frais du jour qu'elle garde en vie dans des bacs en plastique remplis d'eau. L'eau est oxigénée par un ingénieux système composé d'une petite pompe et d'une "batterie d'char"...


Le mauvais goût américain a envahi la planète entière...


Ça c'est le restaurant où j'ai décidé de m'arrêter un peu pour me sustenter. C'est jamais évident quand on ne parle pas la langue (même si je connaissais quelques mots de mandarin, ici on ne parle que le cantonnais) mais maudit que ce serait plus simple de commander quelque chose dans un restaurant (en plus dans un village de pêcheurs) si je mangeais du poisson!

Au moins la bière goûte la bière. Ça c'est la plus répendue de Chine, en tout cas dans la région de Hong Kong.


Comme les habitants de ce village (de l'ethnie des Tanka) vivent de la pêche et du commerce du sel, pas étonnant de voir, comme ici, des oeufs que l'on cuit à la vapeur dans une saumure extrêmement dense.

Un commerçant.


Ça ce sont de vrais petits poissons séchés qu'on a décorés avec des petits chapeaux et des yeux de Barbie pour en faire des décorations. Ç'a le mérite d'être original.


Fin de ma visite du village de Tai O, je reprends un autobus qui emprunte la "South Lantau Road" pour rejoindre la monastère de Po Lin, très haut en altitude. Arrivé sur le site, il y a cet attroupement de gens qui regardent des gars faire une démonstration de Kung Fu.


Même chose.


Tout en haut de cet escalier, il y a la statue géante de Bouddha, la principale curiosité de l'île de Lantau.

C'est une journée extrêmement brumeuse et on ne voit presque rien tout en haut. Mais cela ajoute au caractère mystique de l'endroit, le bouddha semble flotter dans les nuages. Il paraît que c'est le plus grand bouddha assis en extérieur au monde. Il est haut de 26 mètres et formé de 202 pièces de bronze moulées par une usine de Nanjing. Ç'a coûté 60 millions de $HK (10 M $ canadiens) et ç'a pris trois ans de travail.

Ici des bodhisattvas de bronze géantes. Ce sont des genre de divinités qui présentent des offrandes à Bouddha.


Une autre vue du géant.


Des arbustes à thé. Le thé pousse dans des milieux très humides, et ici on ne manque pas d'humidité.

Voici une fleur de bauhinia, l'emblème floral de Hong Kong, une très jolie fleur qu'on retrouve de façon stylisée sur le drapeau de la région administrative spéciale de Hong Kong.


Ici c'est le monastère de Po Lin, qui se trouve un peu plus loin du bouddha géant.


L'intérieur du monastère est richement décoré. Les belles sculptures dorées qu'on voit ici représentent le bouddha historique, Shakyamuni, au centre, avec le bouddha guérisseur à sa droite, et Amitabbha à sa gauche.

Des bas-reliefs très finement ciselés sur les murs du monastère représentent des scènes historiques et des symboles chinois. La petite "passe-passe" (si je puis m'exprimer ainsi) c'est qu'on tente de nous faire croire que tout ça a été taillé dans la pierre. En fait c'est du béton. Dans les temples anciens, c'était effectivement taillé dans la pierre, mais ce temple (comme le bouddha géant) sont un peu des attrappe-touristes qui ont été construits très récemment, c'est-à-dire il y a une quinzaine d'années seulement. Cela dit, c'est quand même très beau à voir.
Fin de ma petite excursion dominicale... Ciao

1 commentaire:

Pat a dit…

Comme si j'y étais!
Merci Paul.