lundi 23 novembre 2009

Yaoundé, semaine 3

Voici le lac de Yaoundé. En fait, il s’agit d’une mare un peu boueuse où, paraît-il, les gens pouvaient autrefois louer une petite embarcation pour quelques heures mais ça n’existe plus.

Le sujet de cette photo n’est pas ma casquette, malgré les apparences. J’essaie d’être le plus discret possible quand je prends des photos pour éviter de blesser la fierté des gens qui, bien sûr, n’aiment pas beaucoup qu’on photographie leur misère. Cela dit, je trouvais intéressant de montrer cette femme pensive qui vend dans ses casseroles une sorte de ragoût avec du riz pour quelques francs (50 francs CFA valent environ 0.10 $). Pendant tout le temps que j’ai passé à cette terrasse, la femme n’a vendu qu’une seule assiette de son ragoût, et ce n’était pas moi le client! Malgré mon goût pour les découvertes culinaires des différents pays, je ne m’aventure pas à manger des trucs dans la rue, c’est fortement déconseillé.

Toujours assis à la même terrasse. Toutes les voitures que vous voyez sont jaunes. Plus de détails à l’avant-dernière photo…


Un petit tour dans le quartier où on fabrique et rafistole les meubles. Le bois étant assez rare, rien ne se perd dans ces ateliers.


Toujours dans ce que j’appelle le quartier du meuble. Pour les meubles haut de gamme, ce n’est pas ici que vous les trouverez.


Des artisans à l’ouvrage.


Une autre fabrique de chaises et de fauteuils en plein air.


Ce samedi 21 novembre avait lieu la journée sportive et culturelle pour la paix et l’unité nationale. Sachez qu’il y a plus de 250 groupes ethniques et tribaux dans le pays avec chacun leur culture et leur dialecte. Cette journée se voulait un grand rassemblement mais malheureusement il n’y a eu personne. Ici on voit un chanteur et ses musiciens sur la scène aménagée pour l’occasion.


Sur la place qui devait accueillir tout le monde pour la journée culturelle il n’y avait guère que les vendeurs à la sauvette. Au Cameroun comme dans tous les pays de la région, tout se vend et s’achète dans la rue : des brosses à dents aux perruques, en passant par tous les médicaments contrefaits, des montres en or (!!!), des tuyaux d’égout et des pistons de voitures, etc. La spécialité de ces deux garçons : les sceaux en plastique.


Ces gens attendaient je ne sais quoi. On remarque à l’arrière-plan la cathédrale Notre-Dame-des-Victoires, avec le toit pentu.


Une carcasse de taxi échouée en plein centre-ville. Les taxis sont vraiment très particuliers dans ce pays. D’abord, deux voitures sur trois sont des taxis, pour la plupart complètement illégaux, des vieux tacots hyper polluants qui vous klaxonnent dans le dos à tout bout de champ pour vous faire monter même s’ils sont déjà pleins… Il faut savoir qu’ici c’est le chauffeur qui décide de tout. Il prend du monde tant qu’il a de la place, il va où il veut (même si ce n’est pas dans la direction souhaitée) et vous fait débarquer s’il trouve un client plus payant que vous! Bien sûr, vous ne savez jamais si vous allez vous rendre à destination ni combien ça va vous coûter… Disons que c’est nettement plus agréable d’avoir son propre chauffeur.


Le cimetière du centre-ville. Ici tous les morts ne reposent pas en paix… Bonne semaine.

lundi 16 novembre 2009

Yaoundé, semaine 2

L’édifice qui est derrière moi s’appelle le Marché central. C’est un des endroits les plus sordides que j’ai vus dans ma vie. Un genre de bunker circulaire à l’intérieur duquel flotte une odeur pestilentielle et qui est rempli de vendeurs de bric-à-brac et d’ordures jonchant le sol. La plupart des blancs n’osent pas s’aventurer dans cet endroit, tant c’est miséreux. Vous avez donc des clichés exclusifs…

Moi encore sur la place du Marché central.

Ça ne s’invente pas un nom de magasin pareil. La parfumerie qui pue.. euh pardon, parfumerie Qui-Pou! Avouez que c’est drôle, non.


Autour du marché.


Toujours les alentours du marché. Malheureusement ce n’est pas un cas unique puisque toutes les places publiques de Yaoundé ressemblent un peu à ça.


Petit contraste avec la place du marché. Un très joli petit square bien entretenu. Preuve qu’il n’y a pas que laideur et pauvreté dans cette ville mais aussi des petits trésors comme ça.


À quelques dizaines de mètres de mon hôtel, des poules et des coqs en totale liberté en pleine ville.


Scène pittoresque.


Il était à peu près 16h30 quand j’ai pris cette photo. La lumière était extraordinairement belle et les contrastes entre le bleu du ciel, le vert des arbres et le rouge de la terre m’ont séduit. On voit mon ombre au sol.


L’immeuble que vous voyez là est surnommé l’ « édifice de la mort ». C’est une bâtisse inachevée que tous les truands de la ville se sont appropriés pour faire leurs règlements de compte pendant la nuit. Au départ cet édifice devait abriter des bureaux de fonctionnaires mais, comme ça arrive souvent en Afrique, les fonds ont manqué pour terminer la construction. D’autres disent que la corruption (un des fléaux de ce pays) en est la grande responsable.


Juste devant mon hôtel se trouve un grand terrain vague qui sert de terrain de soccer improvisé. Le foot est le sport national du pays. C’est une véritable passion, au moins autant que le hockey chez nous. D’ailleurs le Cameroun est très fort et est en train de se qualifier pour la Coupe du monde qui aura lieu en Afrique du Sud en 2010. Ce serait une grande fierté pour le peuple camerounais.


Les gens qui n’ont rien en souvent réduits à utiliser les bords de route pour faire pousser des petits légumes ou des fleurs qu’ils vont ensuite tenter de revendre. D’où cette pancarte pour interdire cette pratique à certains endroits.


Habitation traditionnelle en s’en allant vers le Mont Fébé, une petite colline un peu à l’extérieur de Yaoundé.


Vue de la ville à partir du Mont Fébé.

Moi sur le Mont Fébé.


C’est l’hôtel du Mont Fébé, un très bel hôtel construit à l’écart de la ville.

Une plaine avec les arbres typiques qu’on voit en Afrique et qui s’appellent des flamboyants. Lorsqu’ils sont en fleur, ils sont vraiment… flamboyants.




Un quartier d’habitations, disons de classe moyenne, sur la route vers le mont Fébé.



Là je suis en compagnie de Lan, une employée de l’Ambassade, et son mari Vinh, des Québécois d’origine vietnamienne.


Le tronc d’un arbre magnifique.


Des garçons qui transportent sur leur tête les feuilles qui servent à préparer un plat traditionnel dont j’ai malheureusement oublié le nom… Désolé!

Des vendeuses de bananes, de maïs et d’arachides sur le bord de la route.

Non, mais ç’a-tu l’air bon, rien qu’un peu?


La gare ferroviaire de Yaoundé. La particularité des trains dans ce pays c’est qu’on peut non seulement acheter une place en première ou en seconde classe, mais encore une place entière ou une demi-place…


Des marchands de n’importe-quoi devant la gare.


Très original, quelqu’un qui fabrique des bols de toilette et des lavabos avec des morceaux de céramiques récupérés. Je me demande si c’est facile à nettoyer des toilettes en mosaïques…


Deux enfants devant leur maison.


C’est ce qu’on appelle de la débrouillardise. Toutes sortes d’affiches publicitaires récupérées.


Lorsqu’il pleut, les rues de la ville qui sont en terre deviennent carrément des marées de boue.


Fin de ma récolte hebdomadaire de photos. Bonne semaine.

lundi 9 novembre 2009

Yaoundé, semaine 1

Début de mission en Afrique qui débute par un séjour de quelques jours à Paris. On ne se plaint pas. Paris en novembre est très agréable.

Cliquez sur les photos pour les agrandir. Elles sont en haute définition

Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, une femme qui montre les jets d’eau à son enfant.

Toujours sur la place de l’Hôtel-de-Ville, des touristes qui sortent de leur car pour admirer ce chef-d’œuvre du style second empire français.

La Tour Saint-Jacques, récemment découverte de l’écrin qui la protégeait pendant les travaux de restauration qui ont duré quelques années.


Au pied de la Tour Saint-Jacques.


Toujours dans le petit parce de la Tour Saint-Jacques, au cœur de Paris, une scène automnale plutôt sympathique.


Magnifique station de métro en fonte d'acier typique de Paris. Elles ont été créées par Hector Guimard.


Quelques bouquinistes des quais de Seine ont encore le courage d’ouvrir leur échoppe à ce temps-ci de l’année. À l’arrière plan, on aperçoit les tourelles de la Conciergerie, une ancienne prison où fut entre autres emprisonnée Marie-Antoinette et ses enfants pendant la Révolution.


Les quais ont toujours un petit air romantique même en automne.


Les célèbres fontaines parisiennes.


Marchands de fleurs, rue Saint-André-des-Arts, dans le quartier Saint-Germain des Prés.


Les terrasses se vident peu à peu avant l’hiver.


Des étudiants devant la faculté de médecine.


Petit balcon de style Art nouveau, rue des Saint-Pères. En toute simplicité…


Toujours des hordes de touristes devant (et dans) le Louvre, aujourd’hui le plus grand et le plus riche musée du monde.


Toujours au Louvre.


Une partie du salon de mon petit appartement.


Du balcon de mon appartement, la place André-Malraux. À gauche au premier plan, un coin de mur de la Comédie française, accolée au Palais Royal, et à gauche en arrière plan c’est une partie de l’Aile Richelieu du Louvre où on voit des autobus qui circulent sur la rue de Rivoli.



Le faîte de mon hôtel, vu depuis la terrasse de mon appartement.


Un immense arbre de Noël planté au centre de la somptueuse agora des Galeries Lafayette.


La façade de l’Opéra de Paris, dit l’Opéra Garnier, du nom de son concepteur Charles Garnier.


Une colonne Morris sur les Champs Élysées avec les lumières de Noël.


Le bureau se trouve à deux pas des Champs. Difficile de résister à la tentation d’aller y faire une petite promenade tous les jours sur l’heure du lunch.


Des marques mythiques de Paris : le célèbre Fouquet’s et le magnifique magasin Louis Vuitton, sur les Champs Élysées, à l’angle de l’avenue George V.



On ne se lasse pas de contempler cet ouvrage admirable.



Orgie de lumière pour décorer les façades des Galeries Lafayette. Rien de trop beau pour Paris.



J’ai découvert par hasard une superbe terrasse au dernier étage d’un des édifices du grand magasin Printemps. D’ici, l’expression Paris Ville lumière prend tout son sens. Le temple au centre de la photo c’est l’église de la Madeleine, avec l’avenue Tronchet devant. Au fond à droite, le monument le plus célèbre du monde.




Nous voici maintenant au Cameroun. Léger contraste avec la photo précédente! Ici une rue de Yaoundé après la pluie. Ne me demandez pas comment le garçon peut faire tout ça sur sa tête, je n’en ai aucune idée.


Yaoundé est la capitale politique du Cameroun. La capitale économique est Douala. Le Cameroun est un pays d’Afrique sub-saharienne d’environ 15 millions d’habitants. Après l’indépendance en 1960, on a réuni les parties anglophone et francophone pour former la République fédérale du Cameroun, mais le pays est très majoritairement contrôlé par les francophones. Parmi les nombreuses communautés ethniques du pays on trouve les Bantous, les Tikars, les Peuls, etc. Depuis 1982 le pays est dirigé sans partage par le président autoproclamé Paul Biya.


Très chic salon de coiffure au centre de Yaoundé.


Une rue typique avec tous les marchands de n’importe quoi qui longent les artères.


Ciel nuageux sur Yaoundé mais dès que le soleil se pointe, le mercure atteint facilement 30 degrés même en novembre. Quand on est blanc, difficile de passer inaperçu.


Toujours beaucoup de monde dans les rues, peu importe le moment de la journée.



C’est moi, pas rasé.



Nous sommes devant la cathédrale Notre-Dame. Non, pas Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de Yaoundé. Et avec tous les marchands du temple qui y font commerce.



Bien sûr il y a toujours des gens démunis devant tous les lieux de culte du monde.


Au Cameroun, les religions animiste, musulmane et chrétienne s’y côtoient. Nous sommes dimanche donc il y a célébration à la cathédrale, la messe est dite en français.


Vue sur la place Ahmadou-Ahidjo depuis les marches de la cathédrale.


Sous les chemises à vendre, un jeune homme qui somnole. Au Cameroun, 65% de la population a moins de 20 ans! Évidemment, le taux de mortalité infantile est très élevé et l’espérance de vie est un des plus bas du monde. L'indice de développement humain classe le Cameroun au 141e rang sur 177. Ceci explique cela.


Un petit clin d’œil.



Sur la terrasse de mon hôtel au dernier étage.


Les édifices du quartier administratif de Yaoundé vus depuis la terrasse de l’hôtel. Style très postcolonial.


La place du 20 mai. Date de l’indépendance. Le 20 mai, ça ne vous rappelle pas quelque chose? Ça aurait aussi pu être la date de l’indépendance du Québec lors du référendum de 1980…


La piscine vue depuis le toit-terrasse.


Ça c’est mon petit restaurant préféré. Le Dolce Vita.




J’adore les petits lézards.


Vive les mariés! Séance de photos sur la place du 20 mai.