dimanche 28 juin 2009

Tunis, semaine 3

Petit week-end du côté de Kélibia avec mon collègue Frédéric. J'ai la chance de ne pas faire cette mission seul et d'être avec quelqu'un qui, en plus, a de la famille en Tunisie. Cet oncle s'est marié avec une Tunisienne et habite une magnifique maison qu'il a fait construire à Kélibia sur une colline qui domine toute la région du Cap Bon. Le Cap Bon est une péninsule de la Méditerranée à l'est du pays.

Voici la vue depuis la terrasse de la maison avec la mer au loin.

Leur petite fille Inès.

Il faut bien profiter de la plage un peu...


En sortant de l'eau.



Mes pieds

Séance de bronzage.


Nous avons passé la fin de semaine à boire du pastis et surtout de la bourha, une eau de vie faite en Tunisie à base de figues. C'est comme une grappa mais aux figues. Un délice.

Inès devant un magnifique couscous préparé par sa mère Mongia.

Croyez-le ou non, cet arbre devant lequel je suis posé serait un des plus vieux du monde. C'est un olivier qui, d'après les experts, aurait été planté par les Carthaginois environ 500 ans avant Jésus-Christ. Cette merveille de la nature produit des olives année après année depuis 2500 ans! C'est une vedette dans la région, on en parle même dans les guides touristiques.


L'oncle Henri, mon collègue Frédéric, Mongia la femme d'Henri, et Inès en haut.


Une autre vue de l'olivier deux fois millénaire.


Le site était fermé quand j'y suis allé mais on voit un peu dans la crevasse là où les Carthaginois, et après eux les Romains, venaient chercher la pierre dans cette ancienne carrière pour construire leurs villes.


L'extrémité du Cap Bon.


Toujours au Cap Bon, une épave de bateau servant de jeu aux enfants qui jouent aux pirates.




Une partie de la maison d'été en bord de mer d'un ancien ambassadeur tunisien, ami de l'oncle Henri, chez qui nous sommes allés prendre l'apéritif un soir.


À Kélibia, il y a un fort construit sur une colline dominant la mer et qui a été construit à l'époque byzantine.

Du fort, on a une belle vue du petit port de Kélibia. Ce port sert à la fois de petit chantier naval pour réparer les bateaux, de port de pêche pour les pêcheurs de sardine et de poulp, et aussi de port de plaisance.



Toujours au fort.


Sur le fort, devant la mer.


À cheval sur le canon.


L'intérieur de l'enceinte du fort est malheureusement mal exploité et laissé à l'abandon.


Dernière photo du fort.
Bonne semaine

dimanche 21 juin 2009

Tunis, semaine 2

Cette semaine, l'actrice mythique Claudia Cardinale était de passage dans sa ville natale, Tunis, pour une séance de signatures à l'occasion de la parution d'un livre qui rassemble les souvenirs de son enfance à La Goulette et à Tunis. Par curiosité, je suis allé à la librairie où elle dédicaçait son ouvrage pour voir en personne cette femme qui est considérée en Tunisie comme un véritable symbole national. Dans les années 50 et 60, c'était une des stars de cinéma les plus populaires, un sex-symbol au même titre que Brigitte Bardot. D'ailleurs elles ont joué ensemble, notamment dans un film que j'avais vu quand j'étais jeunes "Les pétroleuses". Bien sûr, aujourd'hui elle ne joue plus mais c'est quand même une icône du cinéma qui a joué avec les plus grands réalisateurs de l'époque, les Visconti, Fellini et tutti quanti... Ça me faisait plaisir de la voir en personne.




Voici un hôtel qui été construit autour d'un arbre. On voit d'ailleurs les branches qui passent à travers les fenêtres.


Gros plan sur un palmier dattier. Ici c'est le paradis des dattes, celles qui sont fraîches sont aussi bonnes que celles qu'on a l'habitude de manger chez nous et qui sont séchées ou confites.

Comme dans bien des pays en développement, les grands projets manquent souvent de financement pour être achevés. On dirait qu'il y un manque flagrant de planification budgétaire, ou alors des politiciens se mettent de l'argent dans les poches. En tous les cas, ça donne des chantiers comme celui-là qui restent à l'abandon pendant des années. Ici c'était un projet de grand centre culturel un peu à l'image du Centre George-Pompidou à Paris. Visiblement il ne verra jamais le jour...
Une petite visite au Marché central. C'est l'endroit parfait pour voir les gens du pays dans leur quotidien. Beaucoup de vie, des couleurs, des odeurs, c'est formidable.


Bon, évidemment, je passe un peu vite du côté des poissons...


Le marché a été rénové il y a quelques années et il est vraiment très beau, avec ses arcades et sa belle lumière méditerranéenne.


Comme dans tous les pays vaguement dictatoriaux, on voue un quasi-culte à la personne du président. Voici donc un portrait bienveillant de Zine el-Abidine Ben Ali, l'actuel président en poste depuis 1987. Celui-ci peut se représenter autant de fois qu'il le désire et son parti, le RCD, est tout puissant dans le pays.


Toujours dans le marché central, regardez-moi ces magnifiques olives. Devant mon admiration, le marchant a eu la gentillesse de me faire goûter toutes les variétés. Un délice.


Ici des câpres fraîches classées par grosseur. Toujours surprenant de voir les produits d'origine alors que chez nous ça coûte environ 5 $ pour un minuscule petit pot de câpres marinées.


Encore dans le marché.


Une petite engueulade typiquement méditerranéenne entre un automobiliste et un livreur. Ça aussi ça fait partie des traditions!


Moi dans le parc de Barcelone.

À côté du parc de Barcelone se trouve la gare centrale.

Moi dans le square Habib Thameur.


Cette semaine j'ai changé d'hôtel pour des raisons de propreté, voici maintenant la vue que j'ai de ma chambre au 17e étage de l'hôtel Africa. En plongée, l'avenue Habib Bourguiba, c'est un peu comme les Champs-Élysées de Tunis, l'avenue centrale de la ville.

De l'autre côté, toujours Habib Bourguiba vers l'est avec en arrière plan le lac de Tunis qui débouche sur la mer par un canal près de La Goulette.


Une allée de palmiers vers le golfe de Tunis, une immense baie de la mer Méditerranée.

Des jeunes sur la plage.


Petite virée du côté de Carthage, cette cité mythique qui fut pendant un temps une des plus grandes puissances militaire et commerciale avant et pendant l'empire romain. Aujourd'hui il ne reste plus grand chose de cette époque faste mais le site archéologique est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
La ville a été fondée 800 ans avant Jésus-Christ. La légende veut que ce soit la reine Didon, la soeur de Pygmallion, roi de Tyr, qui a réussi à contourner une loi qui disait qu'un étranger ne pouvait pas acheter une terre plus grande qu'une peau de boeuf. Alors, elle a décidé de tailler une peau de boeuf en de fines lanières qu'elle mit bout à bout pour circonscrire un immense territoire et c'est comme ça que la ville est née. La domination de la ville dura plusieurs siècles, si bien que les Carthaginois avaient même pris le contrôle d'une partie du bassin méditerranéen, incluant la Sardaigne et la Corse. Mais la cité était une telle menace pour l'empire romain qu'elle fut à l'origine des célèbres guerres punique et fut complètement rasée en 146 avant J-C. Ce n'est que longtemps après la destruction de la première ville punique que les Romains ont construit une nouvelle Carthage. Aujourd'hui, les ruines peuvent encore nous permettre d'apprécier la grandeur de cette civilisation.

Le site archéologique des Thermes d'Antonin, époque romaine.




La vue est assez spectaculaire.

La végétation est luxuriante.

Une mosaïque au sol. Je ne sais pas si c'est de l'époque punique ou de l'époque romaine, mais c'est probablement romain parce qu'il ne reste plus grand chose de l'époque punique.


Moi dans les ruines de Carthage.
Bonne semaine.